Dépendance : les idées chocs made in Japan
« Bien vieillir en France en s’inspirant du Japon ». C’est le thème de l’étude sur la dépendance des seniors rendue publique le 30 mai par les laboratoires japonais présents en France (LAJAPF). Créée en 2010, cette association regroupant huit entreprises pharmaceutiques japonaises installées dans l’Hexagone a formulé plusieurs propositions pour améliorer la qualité de vie des seniors et personnes dépendantes et pour soutenir le financement de l’autonomie en France. (suite…)
Diabétique de type 2 : le portrait-type du patient observant en Ile-de-France
L’avancée en âge favorise-t-elle une certaine prise de conscience ? En Ile-de-France, 62 % des patients âgés de 63 à 75 ans sont observants au traitement du diabète de type 2. Et si les plus de 75 ans maintiennent un tel niveau d’observance (61 %), seulement un patient sur deux (55 %) est observant avant 63 ans.
C’est le constat d’une étude réalisée par IMS Health pour l’Agence régionale de santé francilienne, par extraction des données d’un millier d’officines. Cette observation a duré 12 mois entre octobre 2013 et mars 2015. En Ile-de-France, environ 400 000 patients souffrent de diabète de type 2.
Cette étude montre que le sexe n’interfère pas dans l’observance puisque 58 % des femmes et 59 % des hommes franciliens respectent leur traitement antidiabétique.
De même, le type de prescripteur n’influence pas l’observance. Un écart de 2 % au maximum est relevé entre le suivi du traitement lorsqu’il est prescrit à l’hôpital ou dans un centre de santé, par un spécialiste ou un omnipraticien.
Les patients placés pour la première fois sous traitement sont bien moins observants (47 %) que les autres, déjà plus habitués à leur thérapie. L’écart avec les premiers varient de 10 à 15 points selon les territoires franciliens.
En outre, l’observance varie peu selon le schéma thérapeutique. Les patients en bithérapie sont légèrement plus observants (61 %) que les patients en mono (58 %) ou trithérapie (57 %). En revanche, les patients avec d’autres traitements en plus du diabète sont systématiquement plus observants, avec un écart de dix points.
Les professionnels de santé appelés à faire reculer la fatalité de la douleur
71 % des seniors considèrent qu’il est normal d’avoir mal à partir d’un certain âge, souligne une enquête* menée par CSA Research pour le laboratoire Sanofi auprès de 500 personnes de plus de 65 ans.
Cette fatalité affichée expliquerait que les seniors tardent à consulter, a estimé Serge Perrot, rhumatologue à l’hôpital Cochin (Paris) et vice-président de la SFETD (société française de l’étude et du traitement de la douleur), lors de la conférence de présentation de ces résultats le 31 mai 2016.
Car ils ont mal, ces seniors. 83 % d’entre eux ont souffert au cours de l’année écoulée. Et les douleurs les plus fréquentes touchent à la mobilité : articulaires (53 % des cas), dorsales (44 %) et musculaires (32 %). A noter que, pour autant, seulement un patient sur trois ne se considère pas en bonne santé.
La douleur des seniors est l’affaire des professionnels de santé, jugent les personnes interrogées. Près de 3 seniors sur 4 souhaitent davantage d’explications de leur part et 79 % des sondés attendent une meilleure coordination entre professionnels pour prendre en charge la douleur. Moins de la moitié des patients déclarent avoir bénéficié d’une visite de suivi de leur douleur après la première consultation.
Cette attente de la part des patients n’a rien de surprenant. Même si la lutte contre la douleur s’est développée, certains médecins ne proposent pas forcément de traitement antalgique lors que cela s’avèrerait nécessaire. A noter que cette enquête a été menée sur un échantillon restreint et présentée par Sanofi, dont la gamme de paracétamol constitue un best-seller en France.
* Menée auprès de 5OO personnes de plus de 65 ans, interrogées du 18 au 25 avril 2016 par téléphone avec un questionnaire de 20 minutes composé de questions fermées uniquement.
Infections liées aux antibiotiques en EHPAD : une enquête de prévalence est lancée
Prévue pour être menée tous les 5 ans, la première enquête nationale de prévalence des infections associées aux soins et des traitements antibiotiques dans les établissements médico-sociaux sera centrée sur les EHPAD. Cette enquête nationale sera menée, un jour donné, entre le 16 mai et le 30 juin 2016. Elle est détaillée sur le site de l’Institut national de veille sanitaire (InVS).
Son objectif est de mesurer la prévalence des infections ciblées et des traitements antibiotiques prescrits aux résidents des EHPAD. L’enquête doit aussi permettre de décrire les caractéristiques principales des EHPAD, la population des résidents, les infections ciblées recensées et les traitements antibiotiques prescrits aux résidents. Elle doit mobiliser sur ce sujet l’ensemble des professionnels et des prescripteurs participants.
Cette enquête concernera un échantillon de près de 700 EHPAD qui seront tirés sort, mais l’ensemble des outils nécessaires à la réalisation de l’enquête sera disponible pour tous les établissements.
L’enquête cible les infections associées aux soins (prise en charge diagnostique, thérapeutique, palliative, préventive ou éducative) et actives le jour de l’enquête (infection dont le traitement anti-infectieux par voie générale est encore en cours ou pas encore instauré). Ces infections peuvent concerner les sphères urinaire, pulmonaire, cutanée et digestive. Il y a possibilité de renseigner 3 antibiotiques maximum par résident.
Le protocole indique que les enquêteurs doivent être professionnels de santé, de préférence le médecin coordonnateur ou l’infirmier coordonnateur, l’hygiéniste de l’établissement, le cadre infirmier ou les infirmières de l’établissement…