
Allô, je suis en perte cognitive…
On pourrait identifier les personnes âgées à risque de démence en leur posant des questions types sur leur capacité à effectuer quatre activités dans la vie quotidienne. C’est ce qui ressort d’une étude bordelaise menée auprès de 3 777 patients de plus de 75 ans pendant 27 ans et
Ces activités cognitives (nommées IADL) sont : utiliser un téléphone, utiliser les transports, gérer un budget et gérer ses médicaments. Par exemple, pour téléphoner, il faut se rappeler de la nécessité de passer l’appel en question, initier la tâche, rechercher puis composer le numéro, mener à bien la conversation…
Plusieurs fonctions cognitives sont ainsi mobilisées. Des difficultés, parfois légères, peuvent se manifester dans ces situations quelques années avant le diagnostic. Un score cumulant les quatre incapacités est évalué de 0 à 4 et croissant en fonction du nombre d’activités touchées.
« Rapidité et simplicité de passation sont les deux points forts que ce score. Il ne nécessite pas de compétences particulières, ni d’examens coûteux, et il est potentiellement utilisable en routine par le médecin traitant, voire des professionnels paramédicaux également en première ligne dans la prise en charge des personnes âgées, soulignent les auteurs de l’étude. Cependant, du fait d’un manque de spécificité, les IADL seules ne sont pas suffisamment prédictives. En effet, les incapacités dans la vie quotidienne peuvent avoir de multiples origines : cognitives, physiques, psychiatriques, environnementales, etc. »
En conclusion de l’étude, il est indiqué que des recherches doivent se poursuivre pour améliorer un tel outil, notamment en cas de grand âge, de déficits sensoriels sévères ou de dépression.