
Un territoire Paerpa dans chaque région
Seize territoires sont désormais inclus au dispositif Paerpa (parcours de santé des personnes âgées en risque de perte d’autonomie), a annoncé Marisol Touraine, ministre de la Santé, jeudi 16 juin dans un communiqué.
De nouveaux territoires couverts concernent les régions Bretagne, Bourgogne, Corse, Normandie, Aquitaine-Limousin-Poitou-Charente et Provence-Alpes-Côte-d’azur.
Ils viennent s’ajouter aux extensions de territoires intervenues en avril notamment dans les Deux-Sèvres, en Corrèze, dans la Nièvre et à Paris.
Selon le ministère de la Santé, près de 550 000 personnes âgées sont concernées par ce dispositif qui s’étend désormais à toutes les régions de France métropolitaine.
Lancé par la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2013, le Paerpa était alors restreint à 9 territoires. Son objectif est de maintenir autant que possible les personnes âgées de plus de 75 ans à leur domicile en améliorant leurs prises en charge sociales et médicales et en renforçant la coordination entre acteurs de santé, du médico-social, l’Assurance maladie, les conseils départementaux…
Dans un communiqué en date du 25 avril dernier, l’Union nationale des professionnels de santé (UNPS) avait annoncé son retrait du dispositif, estimant que « le modèle expérimenté dans neuf régions n’avait pas démontré sa pertinence en rapport coût-efficacité et ne correspondait ni aux besoins ni aux pratiques des professionnels de santé libéraux de terrain d’où leur non mobilisation pour participer à ce dispositif ».
L’UNPS avait appelé dans ce communiqué les professionnels de santé libéraux à rester en dehors du dispositif actuel, qui accorde selon elle une place trop importante à la plateforme territoire d’appui (PTA) pilotée par l’agence régionale de santé.
De plus, la somme de 100 euros versée par patient et partagée entre professionnels libéraux, par exemple dans le cadre d’une maison de santé pluridisciplinaire, est dérisoire, selon l’UNPS. Pour le pharmacien, il peut s’agir de la mise à disposition au patient d’un pilulier électronique.

Les professionnels de santé appelés à faire reculer la fatalité de la douleur
71 % des seniors considèrent qu’il est normal d’avoir mal à partir d’un certain âge, souligne une enquête* menée par CSA Research pour le laboratoire Sanofi auprès de 500 personnes de plus de 65 ans.
Cette fatalité affichée expliquerait que les seniors tardent à consulter, a estimé Serge Perrot, rhumatologue à l’hôpital Cochin (Paris) et vice-président de la SFETD (société française de l’étude et du traitement de la douleur), lors de la conférence de présentation de ces résultats le 31 mai 2016.
Car ils ont mal, ces seniors. 83 % d’entre eux ont souffert au cours de l’année écoulée. Et les douleurs les plus fréquentes touchent à la mobilité : articulaires (53 % des cas), dorsales (44 %) et musculaires (32 %). A noter que, pour autant, seulement un patient sur trois ne se considère pas en bonne santé.
La douleur des seniors est l’affaire des professionnels de santé, jugent les personnes interrogées. Près de 3 seniors sur 4 souhaitent davantage d’explications de leur part et 79 % des sondés attendent une meilleure coordination entre professionnels pour prendre en charge la douleur. Moins de la moitié des patients déclarent avoir bénéficié d’une visite de suivi de leur douleur après la première consultation.
Cette attente de la part des patients n’a rien de surprenant. Même si la lutte contre la douleur s’est développée, certains médecins ne proposent pas forcément de traitement antalgique lors que cela s’avèrerait nécessaire. A noter que cette enquête a été menée sur un échantillon restreint et présentée par Sanofi, dont la gamme de paracétamol constitue un best-seller en France.
* Menée auprès de 5OO personnes de plus de 65 ans, interrogées du 18 au 25 avril 2016 par téléphone avec un questionnaire de 20 minutes composé de questions fermées uniquement.

Succès du portail « pour les personnes âgées »
Plus d’un million de visiteurs ont consulté le portail d’information pour-les-personnes-agees.gouv.fr mis en ligne il y a un an, indique ce jeudi 2 juin dans un communiqué la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA).
Ce portail consacré aux droits et démarches des personnes âgées dépendantes et leur entourage, ainsi qu’aux professionnels de santé, s’est enrichi depuis son ouverture. Une centaine d’articles pédagogiques sont disponibles, de même qu’une série de dossiers consacrés notamment à l’entrée en maison de retraite ou à la situation particulière des personnes âgées vieillissantes.
Ce site recense également les mesures de la loi sur l’adaptation de la société au vieillissement. Il comprend en outre des vidéos (être aidé à domicile, choisir une maison de retraite, etc.). De plus, un annuaire des différents types de structures (EHPAD, résidences autonomie, services d’aide et de soins à domicile, etc.), soit 12 000 au total, est consultable. Et un simulateur permet d’estimer le reste à charge mensuel pour un hébergement en EHPAD, dès lors que l’internaute aura recueilli auprès des établissements qui l’intéressent les tarifs pratiqués.
La CNSA annonce l’intégration à la mi-décembre 2016 des prix et tarifs des prestations d’hébergement appliqués dans les EHPAD.