Bilans de médication : la Haute Autorité de santé donne son avis
Les bilans de médication pour patients âgés, vivant à domicile ou résidents d’EHPAD, doivent débuter en pharmacie en 2018. Sur la cible des patients concernés et le recueil d’informations sur les traitements prescrits, la Haute Autorité de santé (HAS) a rendu son avis le 4 octobre. (suite…)
Médicaments à l’unité : les faiblesses d’une expérimentation
Outre quelques évidences, aucune conclusion ne peut être vraiment tirée de l’expérimentation sur la dispensation d’antibiotiques à l’unité. Portant sur des thérapies courtes, elle est parfois confondue avec la préparation des doses à administrer, qui s’adresse à des traitements chroniques. (suite…)
Polymédication chez les seniors : attention aux idées reçues !
Dans son édition d’octobre 2017, le mensuel 60 Millions de consommateurs livre les résultats d’une étude sur la consommation médicamenteuse des personnes âgées de 65 ans et plus. Le constat, non contestable, est déjà bien connu. Mais doit être interprété avec quelques nuances. (suite…)
En quoi consiste le nouveau bilan de médication pour personnes âgées en pharmacie ?
Un bilan de médication pour les personnes âgées verra prochainement le jour en pharmacie. Cela concerne les patients de 65 ans et plus en affection longue durée ou âgés de plus de 75 ans et polymédiquées. (suite…)
Médicaments anti-Alzheimer : le déremboursement dans les limbes
Marisol Touraine a entamé depuis quelques semaines le bilan de son action comme ministre de la Santé pendant cinq ans sous le mandat de François Hollande. Et s’en sort parfois avec des pirouettes. (suite…)
Alzheimer : les médicaments définitivement bannis par la Haute Autorité de santé
« Les médicaments de la maladie d’Alzheimer présentent un intérêt médical insuffisant pour justifier leur prise en charge par la solidarité nationale », indique vendredi 21 octobre sur son site internet la Haute Autorité de santé (HAS). Plus encore, cette dernière considère que ces médicaments n’ont plus leur place dans la stratégie thérapeutique de la maladie.
A l’origine de cet avis, la réévaluation en 2016 des quatre médicaments de la maladie d’Alzheimer. Ebixa, Aricept, Exelon et Reminyl présentent une efficacité au mieux modeste et sont associés à un risque d’effets indésirables graves, tels que troubles digestifs, cardiovasculaires ou neuropsychiatriques, tranche la HAS. La précédente évaluation avait conclu en 2011 à un service médical rendu faible. A l’époque, des mesures de bon usage associées étaient élaborées pour réduire le risque de ces effets indésirables. Une réévaluation attentive de la prescription à six mois et la nécessité d’une concertation pluridisciplinaire au-delà de un an de traitement avaient été recommandées.
« Il n’est pas possible de vérifier si les conditions d’utilisation des médicaments ont été mises en œuvre », admet la HAS. En parallèle, le risque de survenue d’effets indésirables potentiellement graves est confirmé.
Faute de traitement, les soignants doivent s’orienter vers une prise en charge non médicamenteuse, avec notamment un suivi psychique et psychiatrique, une prise en charge orthophonique, une stimulation cognitive et également de l’exercice physique.
Immédiatement, le syndicat de médecins généralistes MG-France a demandé dans un communiqué que les économies réalisées par l’arrêt de prescription des médicaments de la maladie d’Alzheimer, soit 130 millions d’euros par an, soient affectés au financement des soins primaires.
Préparation des piluliers en officine : tout reste à faire pour le domicile
La plupart des personnes âgées préparent elles-mêmes leur traitement au domicile, relève l’étude IPOP, menée par le service ICAR et soutenue par le laboratoire Teva, auprès de 905 patients âgés de plus de 65 ans se présentant dans des officines avec une ordonnance de plus de 3 médicaments. Cette étude est parue dans La Lettre du pharmacologue dans son édition du second semestre 2016.
Ainsi, 85 % des personnes suivies ont indiqué préparer elles-mêmes leur traitement alors qu’une tierce personne n’intervient que dans 12,3 % des cas. Le pharmacien ne participe à cette préparation que pour seulement 2,21 % des patients. Ce qui laisse un vaste et libre champ pour la préparation à l’officine des traitements dans des piluliers ! D’autant plus que la même étude montre que les médicaments sont parfois oubliés dans près de la moitié des cas (45 %).
Mais nombre d’officinaux ne souhaitent pas s’y investir et préfèrent laisser ce soin au patient lui-même ou à son entourage : ce service serait délivré gratuitement ou pourrait l’être au mieux au tarif hebdomadaire de 5 euros. Certains pharmaciens vont d’ores et déjà plus loin et proposent un suivi exhaustif en se rendant au domicile du patient, pour une prestation facturée de 10 à 15 euros par semaine. Cela comprend, outre la préparation du pilulier, un bilan médicamenteux, un tri dans l’armoire à pharmacie… Et cela vaut le coup d’y passer un peu de temps : selon la même étude, seulement 7 patients sur 10 savent à quoi leur servent les médicaments qu’ils prennent.
Diabétique de type 2 : le portrait-type du patient observant en Ile-de-France
L’avancée en âge favorise-t-elle une certaine prise de conscience ? En Ile-de-France, 62 % des patients âgés de 63 à 75 ans sont observants au traitement du diabète de type 2. Et si les plus de 75 ans maintiennent un tel niveau d’observance (61 %), seulement un patient sur deux (55 %) est observant avant 63 ans.
C’est le constat d’une étude réalisée par IMS Health pour l’Agence régionale de santé francilienne, par extraction des données d’un millier d’officines. Cette observation a duré 12 mois entre octobre 2013 et mars 2015. En Ile-de-France, environ 400 000 patients souffrent de diabète de type 2.
Cette étude montre que le sexe n’interfère pas dans l’observance puisque 58 % des femmes et 59 % des hommes franciliens respectent leur traitement antidiabétique.
De même, le type de prescripteur n’influence pas l’observance. Un écart de 2 % au maximum est relevé entre le suivi du traitement lorsqu’il est prescrit à l’hôpital ou dans un centre de santé, par un spécialiste ou un omnipraticien.
Les patients placés pour la première fois sous traitement sont bien moins observants (47 %) que les autres, déjà plus habitués à leur thérapie. L’écart avec les premiers varient de 10 à 15 points selon les territoires franciliens.
En outre, l’observance varie peu selon le schéma thérapeutique. Les patients en bithérapie sont légèrement plus observants (61 %) que les patients en mono (58 %) ou trithérapie (57 %). En revanche, les patients avec d’autres traitements en plus du diabète sont systématiquement plus observants, avec un écart de dix points.