Un bilan de médication pour les personnes âgées verra prochainement le jour en pharmacie. Cela concerne les patients de 65 ans et plus en affection longue durée ou âgés de plus de 75 ans et polymédiquées.
Cette nouveauté en officine, qui s’inscrit dans la « filiation » des entretiens pharmaceutiques, est contenue dans l’avenant à la convention pharmaceutique 2018-2022, signée le 20 juillet par l’Assurance maladie et l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), syndicat représentatif des titulaires de pharmacies.
Ce suivi facultatif comprend deux volets : un entretien initial rémunéré 60 euros à la pharmacie par l’Assurance maladie, puis un entretien au cours des années suivantes, rémunéré 30 euros en cas de nouveaux traitements ou 20 euros si le patient n’a pas de changement dans ses prescriptions.
Il est encore trop tôt pour connaître précisément le déroulé de cet entretien pour personnes âgées. A titre d’exemple, l’Union régionale des professions de santé (URPS) Pharmaciens des Pays de la Loire a expérimenté depuis quelques mois un dispositif similaire, avec l’appui de la Société française de pharmacie clinique (SFPC). Son travail, en cours d’évaluation, pourrait servir de trame à ce bilan de médication.
Le bilan initial, réalisé pour des patients âgés vivant au domicile ou résidents en EHPAD, fait le point sur les pathologies existantes (cardiovasculaires, psychiatriques, etc.) et les difficultés rencontrées : chute récente, perte de poids, incontinence urinaire…
Concernant les médicaments, il s’agirait d’évaluer leur prise (respect des doses, oubli de prises ou arrêt de certains médicaments), et la perception que le patient a de son observance.
Le pharmacien abordera également la gestion des stocks de médicaments et l’éventuelle réalisation d’un pilulier pour faciliter la prise des traitements (par le patient lui-même, son entourage, un IDE, en pharmacie). Un bilan de vaccination serait également réalisé.
L’entretien de suivi devrait indiquer si le traitement est mieux compris et mieux pris, conformément à l’ordonnance.