Lors du décès d’un résident, un espace spécifique peut être mis à disposition des familles et des équipes au sein d’un EHPAD.
Invitée du blog Gérontofficine, Belinda Infray, fondatrice et directrice de la société Adimpletionum, spécialisée dans les formations à destination du secteur médicosocial, détaille la notion d’espace de recueillement. « Ce type de lieu se rencontre plus spécifiquement dans les structures de vie, comme les EHPAD, et moins dans celles uniquement consacrées au soin », explique-t-elle. Ce phénomène est nouveau, aucune recommandation de bonnes pratiques n’a d’ailleurs été rédigée par l’Anesm (Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médicosociaux).
Selon Belinda Infray, il s’agit généralement d’une pièce fermée, avec des rideaux tirés si elle comporte des fenêtres. On y trouve le silence ou éventuellement une musique douce. Dans cet espace à caractère laïc, une bougie est allumée pour évoquer l’âme et l’immortalité du défunt. Une photographie de ce dernier l’accompagne. Des fleurs sont souvent apportées par les visiteurs. « Un livre d’or est à disposition de chaque personne entrant dans la pièce pour inscrire quelques mots », complète la formatrice. Chacun est libre d’y entrer ou pas. Les personnes peuvent y rester quelques minutes à quelques heures. « Il n’y a pas de temps défini pour le laisser en place. Mais en général, il est laissé à la disposition de tous pendant 6 à 7 jours après le décès, souvent jusqu’au jour suivant les obsèques. »
L’aménagement de cet espace varie en fonction des particularités de l’établissement. « Ce qui importe, c’est la réflexion qu’il engage sur la thématique de la mort », estime Belinda Infray. Un prochain post abordera la notion de salle des lamentations.