
Bilans de médication pour patients âgés en pharmacie : les médecins vous disent merci !
Que les pharmaciens puissent prescrire sous conditions ou qu’ils soient désormais habiliter à vacciner, cela n’est pas du goût des syndicats de médecins et d’un certain nombre de praticiens eux-mêmes. Pour leur part, les bilans de médication pour patients âgés en pharmacie, lancés au premier trimestre 2018, ne semblent plus soulever de réticences. (suite…)

Bilans de médication (4/4) : le temps du suivi
Après l’entretien conseil, s’ensuit un suivi du patient et de l’observance, qui constitue la dernière étape du bilan partagé de médication. (suite…)

Bilans de médication : la Haute Autorité de santé donne son avis
Les bilans de médication pour patients âgés, vivant à domicile ou résidents d’EHPAD, doivent débuter en pharmacie en 2018. Sur la cible des patients concernés et le recueil d’informations sur les traitements prescrits, la Haute Autorité de santé (HAS) a rendu son avis le 4 octobre. (suite…)

Polymédication chez les seniors : attention aux idées reçues !
Dans son édition d’octobre 2017, le mensuel 60 Millions de consommateurs livre les résultats d’une étude sur la consommation médicamenteuse des personnes âgées de 65 ans et plus. Le constat, non contestable, est déjà bien connu. Mais doit être interprété avec quelques nuances. (suite…)

En quoi consiste le nouveau bilan de médication pour personnes âgées en pharmacie ?
Un bilan de médication pour les personnes âgées verra prochainement le jour en pharmacie. Cela concerne les patients de 65 ans et plus en affection longue durée ou âgés de plus de 75 ans et polymédiquées. (suite…)

Diabétique de type 2 : le portrait-type du patient observant en Ile-de-France
L’avancée en âge favorise-t-elle une certaine prise de conscience ? En Ile-de-France, 62 % des patients âgés de 63 à 75 ans sont observants au traitement du diabète de type 2. Et si les plus de 75 ans maintiennent un tel niveau d’observance (61 %), seulement un patient sur deux (55 %) est observant avant 63 ans.
C’est le constat d’une étude réalisée par IMS Health pour l’Agence régionale de santé francilienne, par extraction des données d’un millier d’officines. Cette observation a duré 12 mois entre octobre 2013 et mars 2015. En Ile-de-France, environ 400 000 patients souffrent de diabète de type 2.
Cette étude montre que le sexe n’interfère pas dans l’observance puisque 58 % des femmes et 59 % des hommes franciliens respectent leur traitement antidiabétique.
De même, le type de prescripteur n’influence pas l’observance. Un écart de 2 % au maximum est relevé entre le suivi du traitement lorsqu’il est prescrit à l’hôpital ou dans un centre de santé, par un spécialiste ou un omnipraticien.
Les patients placés pour la première fois sous traitement sont bien moins observants (47 %) que les autres, déjà plus habitués à leur thérapie. L’écart avec les premiers varient de 10 à 15 points selon les territoires franciliens.
En outre, l’observance varie peu selon le schéma thérapeutique. Les patients en bithérapie sont légèrement plus observants (61 %) que les patients en mono (58 %) ou trithérapie (57 %). En revanche, les patients avec d’autres traitements en plus du diabète sont systématiquement plus observants, avec un écart de dix points.

A qui et comment proposer la PDA à l’officine ?
Le laboratoire de génériques Mylan met actuellement à disposition des pharmacies un guide pratique sur la préparation des doses à administrer (PDA). Ce laboratoire, qui propose des conditionnements de médicaments en flacons et en blisters unitaires, spécifiques à cette activité de production, incite les officines au développement de la PDA tant automatisée que manuelle.
Mais comment proposer ce service à l’officine ? Et d’abord à qui ?
Concernant la PDA destinée au domicile, le guide recommande de la proposer en particulier à ceux pour lesquels les risques d’inobservance sont élevés, à savoir les patients âgés, polymédiqués (plus de 5 molécules par jour), désorientés (dépressifs, psychotropes), ayant un traitement complexe, atteints d’une maladie silencieuse (HTA, diabète, dyslipidémie), pour lesquels le respect des horaires de prise est très incertain et/ou le risque d’oubli est élevé, dont l’arrêt du traitement peut provoquer un effet rebond (bêtabloquants, psychotropes) et encore greffés. Une approche attentive de ces profils de patients révèle qu’ils sont assez nombreux à l’officine.
Les conjoints ou enfants d’un patient au domicile sont également concernés par cette proposition de service, de même que les voisins, amis ou aidants à domicile.
Les infirmiers seront informés de la possibilité d’un recours à la PDA, surtout s’ils préparent eux-mêmes des piluliers (ce qu’ils rechignent parfois à faire faute de temps).
Dans son document, Mylan préconise donc d’identifier les professionnels de santé travaillant à proximité de l’officine et de les informer de ce service, par exemple en les contactant directement par téléphone. Des outils de communication, comme des vitrophanies, sont mis à disposition, ainsi que des argumentaires à remettre au patient. Il est recommandé d’exposer un pilulier pour concrétiser ce service et également d’annoncer son coût ! Celui-ci pourrait s’établir entre 3 et 5 euros par semaine.

Sécabilité des comprimés : l’atout devenu handicap
La sécabilité d’un comprimé a pour but d’adapter les doses à administrer mais elle peut en pratique poser problème. Aussi, dans son nouveau rapport pour améliorer l’observance publié le 9 février 2016, l’Académie nationale de pharmacie préconise notamment que l’industrie pharmaceutique propose des dosages plus adaptés aux personnes âgées, en particulier dans le cas des anticoagulants et des benzodiazépines. Ceci afin de limiter, pour ce type de médicament, les difficultés liées à la sécabilité. Celle-ci se traduit, selon l’Académie, par la « capacité de fractionner à la main, sans accessoire particulier, un comprimé en deux, quatre ou n parties équivalentes grâce aux barres de sécabilité imprimées sur les poinçons de la comprimeuse ». En premier lieu, relève l’institution, le médecin rédige le plus souvent son ordonnance sans connaître la différence entre une vraie barre de sécabilité et une simple barre de fractionnement. Et sans savoir qu’il peut exister des différences de sécabilité entre un princeps et ses génériques, voire entre différentes marques de génériques pour un même principe actif…
Evidemment, à son domicile, la personne âgée éprouve des difficultés pour couper en deux ou même en quatre un comprimé, si elle n’est pas aidée par une personne de son entourage ou une infirmière. Sans compter que certains types de comprimés s’effritent lors de la coupe. Et que, par ailleurs, plusieurs médicaments peuvent nécessiter ce geste et se mélanger, posant problème lors de la prise suivante.
En outre, l’Académie de pharmacie souligne que l’indication de la sécabilité n’apparaît pas sur tous les conditionnements. Dans le cas d’un médicament avec une AMM française, cette indication est mentionnée dans le résumé des caractéristiques du produit (RCP) et dans la monographie du dictionnaire Vidal (qui ne comprend pas les médicaments génériques sous son format papier…). Le terme « sécable » est accolé au nom du médicament et apparaît sur la boîte. Dans le cas d’une AMM européenne, le terme « sécable » n’a pas été retenu pour décrire une forme pharmaceutique. Ce qui rend difficile pour les officinaux la vérification de la sécabilité des comprimés et la conformité de la prescription à cet égard. Dans ce contexte, l’Académie recommande aux industriels de faire apparaître systématiquement le terme « sécable » sur les conditionnements vendus en France.