La grande consultation publique « Comment mieux prendre soin de nos aînés », qui s’est tenue du 1er octobre au 5 décembre, vient de livrer ses principaux résultats. Présentés à la Journée nationale de la Silver économie le 13 décembre, ils font apparaître la santé au 4e rang de cette consultation avec seulement 9 % des contributions.
Les principales préoccupations étaient les conditions de travail et de vie des personnes en charge de l’accompagnement (27 % des propositions), professionnels ou proches aidants. Les lieux d’habitation (établissements d’accueil et maintien à domicile) et la vie quotidienne (habitat et urbanisme, services à la personne, etc.) recueillent respectivement 20 % et 18 % des contributions. L’adaptation du système de santé au vieillissement n’arrive donc qu’au 4e rang, avec des préoccupations sur les prix des prestations de santé, le développement de l’offre ambulatoire, les services spécialisés des hôpitaux, qui apparaissent mal adaptés aux personnes âgées (notamment des services d’urgence trop éloignés).
Au-delà de ces grands axes, de multiples réflexions, dont certaines très audacieuses, ont été collectées par le biais de cette consultation. « Le format de 140 signes pour déposer une contribution est court mais cela assure une plus forte participation », explique Axel Dauchez, président de Make.org.
Cette consultation en ligne lancée par le ministère des Solidarités et de la Santé avec Make.org a attiré 415 000 participants et recueilli plus de 18 300 propositions. Les participants sont issus de toutes les régions de France, avec une prédominance pour l’Ile-de-France, Provence-Alpes-Côte-d’Azur et Occitanie. Les jeunes de 16 à 24 ans ont autant participé que les seniors de 65 ans et plus (aux alentours de 25 % des participants). Ce sont surtout les femmes (62 %) qui ont apporté leur contribution, du fait de leur forte proportion dans les métiers du soin et des services aux personnes, et parmi les aidants proches.
Les résultats de cette consultation alimenteront les échanges dans des forums en régions, des ateliers et groupes de parole organisés jusqu’en janvier prochain.