Bilans de médication pour patients âgés en pharmacie : les médecins vous disent merci !
Que les pharmaciens puissent prescrire sous conditions ou qu’ils soient désormais habiliter à vacciner, cela n’est pas du goût des syndicats de médecins et d’un certain nombre de praticiens eux-mêmes. Pour leur part, les bilans de médication pour patients âgés en pharmacie, lancés au premier trimestre 2018, ne semblent plus soulever de réticences. (suite…)
Bilans de médication (4/4) : le temps du suivi
Après l’entretien conseil, s’ensuit un suivi du patient et de l’observance, qui constitue la dernière étape du bilan partagé de médication. (suite…)
Bilans de médication (3/4) : qu’en feront les médecins ?
Troisième étape des bilans de médication pour patients âgés qui vont se déployer en 2018, la transmission du travail pharmaceutique au médecin traitant et par conséquent une éventuelle réévaluation des traitements. (suite…)
Bilans de médication : la Haute Autorité de santé donne son avis
Les bilans de médication pour patients âgés, vivant à domicile ou résidents d’EHPAD, doivent débuter en pharmacie en 2018. Sur la cible des patients concernés et le recueil d’informations sur les traitements prescrits, la Haute Autorité de santé (HAS) a rendu son avis le 4 octobre. (suite…)
Polymédication chez les seniors : attention aux idées reçues !
Dans son édition d’octobre 2017, le mensuel 60 Millions de consommateurs livre les résultats d’une étude sur la consommation médicamenteuse des personnes âgées de 65 ans et plus. Le constat, non contestable, est déjà bien connu. Mais doit être interprété avec quelques nuances. (suite…)
Alzheimer : les médicaments définitivement bannis par la Haute Autorité de santé
« Les médicaments de la maladie d’Alzheimer présentent un intérêt médical insuffisant pour justifier leur prise en charge par la solidarité nationale », indique vendredi 21 octobre sur son site internet la Haute Autorité de santé (HAS). Plus encore, cette dernière considère que ces médicaments n’ont plus leur place dans la stratégie thérapeutique de la maladie.
A l’origine de cet avis, la réévaluation en 2016 des quatre médicaments de la maladie d’Alzheimer. Ebixa, Aricept, Exelon et Reminyl présentent une efficacité au mieux modeste et sont associés à un risque d’effets indésirables graves, tels que troubles digestifs, cardiovasculaires ou neuropsychiatriques, tranche la HAS. La précédente évaluation avait conclu en 2011 à un service médical rendu faible. A l’époque, des mesures de bon usage associées étaient élaborées pour réduire le risque de ces effets indésirables. Une réévaluation attentive de la prescription à six mois et la nécessité d’une concertation pluridisciplinaire au-delà de un an de traitement avaient été recommandées.
« Il n’est pas possible de vérifier si les conditions d’utilisation des médicaments ont été mises en œuvre », admet la HAS. En parallèle, le risque de survenue d’effets indésirables potentiellement graves est confirmé.
Faute de traitement, les soignants doivent s’orienter vers une prise en charge non médicamenteuse, avec notamment un suivi psychique et psychiatrique, une prise en charge orthophonique, une stimulation cognitive et également de l’exercice physique.
Immédiatement, le syndicat de médecins généralistes MG-France a demandé dans un communiqué que les économies réalisées par l’arrêt de prescription des médicaments de la maladie d’Alzheimer, soit 130 millions d’euros par an, soient affectés au financement des soins primaires.
Effets indésirables : peu spécifiques et peu signalés
« Les effets indésirables sont deux fois plus fréquents après 65 ans », indique Marie-Claude Guelfi, pharmacien-chef à l’hôpital Sainte-Perrine (Paris), le samedi 18 octobre2014 au Congrès national des pharmaciens de Cannes-Mandelieu.
Ces effets iatrogènes surviennent dans deux types de circonstances. D’abord lors d’un changement de traitement médicamenteux : ajout, augmentation de dose, automédication, changement de traitement et notamment dans le cas de la substitution par des marques de génériques différentes. Ces effets peuvent également survenir lors d’un changement dans la vie de la personne âgée : hospitalisation, maladie aigüe, déménagement, séparation, deuil, perte de poids, forte chaleur.
Effets inaperçus
La difficulté du diagnostic vient du fait que les symptômes sont finalement peu spécifiques. Ils peuvent donner lieu à une chute, un syndrome confusionnel, des troubles digestifs, une asthénie, un malaise… Mineurs, ils peuvent passer inaperçus, mis sur le compte du vieillissement. Et ces effets indésirables se perdent souvent dans de nombreuses plaintes somatiques. « Les deux tiers des effets indésirables ne sont pas signalés par les personnes âgées », estime Marie-Claude Guelfi.