Bilans de médication (1/4) : comment le pharmacien va récolter des informations sur le patient âgé
Lancé en pharmacie en 2018, le bilan de médication va débuter par un inventaire de tous les médicaments pris par un patient âgé, dès lors qu’il souscrit à ce suivi. Pour intégrer le dispositif, les patients doivent être âgés de plus de 65 ans et en affection longue durée ou de plus de 75 ans et être polymédiqués (plus de 5 molécules prescrites depuis plus de 6 mois). (suite…)
La salle des lamentations, déroutante et peu connue des EHPAD
Un espace de totale liberté où tout peut être dit sans être répété, où retentissent des cris, des insultes, des pleurs : la salle des lamentations est encore très peu connue et implantée en France au sein des EHPAD. (suite…)
L’approche du grand âge, cela commence par les mots
« Le mot est dans le regard », chante Jacques Brel dans les Marquises. Des termes approximatifs, réducteurs, et même inappropriés sont souvent utilisés pour évoquer les personnes âgées et leurs problématiques de vie. (suite…)
Décès en EHPAD : l’essor des espaces de recueillement
Lors du décès d’un résident, un espace spécifique peut être mis à disposition des familles et des équipes au sein d’un EHPAD. (suite…)
L’EHPAD, un repoussoir pour plus d’un Français sur 2
Pour 56 % des Français, l’image des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) est mauvaise. C’est le résultat du Baromètre santé 360 réalisé auprès de 1002 personnes représentatives par Odoxa et diffusé début juillet. A contrario, 60 % des personnes sondées affirment avoir une bonne image des personnels de santé qui oeuvrent dans les EHPAD.
Dans le même temps, les directeurs d’EHPAD ont une juste perception, quoique surestimée, de l’image de leurs établissements. Interrogés par Odoxa (219 directeurs d’hôpitaux et d’EHPAD), ils estiment que les Français ont une mauvaise image des EHPAD à 69 % et une bonne image de leurs personnels à 84 %.
Si l’image des EHPAD est mauvaise pour une majorité de Français, ce serait notamment le fait du manque de financement dont souffrent ces établissements, qu’ils soient publics ou privés. D’ailleurs, les sondés ne s’y trompent pas, qui estiment à 84 % que les EHPAD ne disposent pas de suffisamment de moyens.
Selon Philippe Denormandie, directeur santé de MNH Group et ancien directeur général adjoint du groupe d’EHPAD et de cliniques Korian, « le mot EHPAD est détestable ». Selon lui, il y a un décalage entre la perception de la population générale, défavorable, et celle des résidents et de leurs familles, qui est bonne.
Plus encore, c’est l’assimilation à la solitude et à la mort qui peut contribuer à ce rejet. « Cela renvoit au sujet sociétal de comment on valorise et on met en avant la mort. Il faut constater par ailleurs que la notion de fin de vie n’est pas mal perçue », souligne Philippe Denormandie.
L’image des EHPAD est aussi étroitement liée aux échos de maltraitance qui peut y être pratiquée. Comme en témoigne le récit de la journaliste Florence Aubenas, « On ne les met pas au lit, on les jette : enquête sur le quotidien d’une maison de retraite », paru dans Le Monde du 18 juillet 2017.
Succès du portail « pour les personnes âgées »
Plus d’un million de visiteurs ont consulté le portail d’information pour-les-personnes-agees.gouv.fr mis en ligne il y a un an, indique ce jeudi 2 juin dans un communiqué la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA).
Ce portail consacré aux droits et démarches des personnes âgées dépendantes et leur entourage, ainsi qu’aux professionnels de santé, s’est enrichi depuis son ouverture. Une centaine d’articles pédagogiques sont disponibles, de même qu’une série de dossiers consacrés notamment à l’entrée en maison de retraite ou à la situation particulière des personnes âgées vieillissantes.
Ce site recense également les mesures de la loi sur l’adaptation de la société au vieillissement. Il comprend en outre des vidéos (être aidé à domicile, choisir une maison de retraite, etc.). De plus, un annuaire des différents types de structures (EHPAD, résidences autonomie, services d’aide et de soins à domicile, etc.), soit 12 000 au total, est consultable. Et un simulateur permet d’estimer le reste à charge mensuel pour un hébergement en EHPAD, dès lors que l’internaute aura recueilli auprès des établissements qui l’intéressent les tarifs pratiqués.
La CNSA annonce l’intégration à la mi-décembre 2016 des prix et tarifs des prestations d’hébergement appliqués dans les EHPAD.
Infections liées aux antibiotiques en EHPAD : une enquête de prévalence est lancée
Prévue pour être menée tous les 5 ans, la première enquête nationale de prévalence des infections associées aux soins et des traitements antibiotiques dans les établissements médico-sociaux sera centrée sur les EHPAD. Cette enquête nationale sera menée, un jour donné, entre le 16 mai et le 30 juin 2016. Elle est détaillée sur le site de l’Institut national de veille sanitaire (InVS).
Son objectif est de mesurer la prévalence des infections ciblées et des traitements antibiotiques prescrits aux résidents des EHPAD. L’enquête doit aussi permettre de décrire les caractéristiques principales des EHPAD, la population des résidents, les infections ciblées recensées et les traitements antibiotiques prescrits aux résidents. Elle doit mobiliser sur ce sujet l’ensemble des professionnels et des prescripteurs participants.
Cette enquête concernera un échantillon de près de 700 EHPAD qui seront tirés sort, mais l’ensemble des outils nécessaires à la réalisation de l’enquête sera disponible pour tous les établissements.
L’enquête cible les infections associées aux soins (prise en charge diagnostique, thérapeutique, palliative, préventive ou éducative) et actives le jour de l’enquête (infection dont le traitement anti-infectieux par voie générale est encore en cours ou pas encore instauré). Ces infections peuvent concerner les sphères urinaire, pulmonaire, cutanée et digestive. Il y a possibilité de renseigner 3 antibiotiques maximum par résident.
Le protocole indique que les enquêteurs doivent être professionnels de santé, de préférence le médecin coordonnateur ou l’infirmier coordonnateur, l’hygiéniste de l’établissement, le cadre infirmier ou les infirmières de l’établissement…
Fin de vie, prévention, soins spécifiques : ce qui se passe dans les EHPAD
L’enquête Bientraitance 2015, menée par l’Anesm (Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médicosociaux), a livré ses premiers résultats le 18 février 2016, avant une parution exhaustive en mars prochain.
Il en ressort notamment que les trois quarts des EHPAD disposent d’unités permettant d’accueillir des personnes à besoins spécifiques. Ainsi, un établissement sur deux dispose d’une unité pour personnes atteintes d’une maladie d’Alzheimer ou apparentée, mais seulement 3 % comprennent une unité spécifique aux personnes handicapées vieillissantes.
Cette enquête souligne également que les EHPAD indiquent mettre en place, plus de 9 fois sur 10, des actions de prévention concernant les troubles cognitifs et de l’humeur, les risques de chute et de dénutrition.
Concernant la fin de vie, les EHPAD s’appuient surtout sur un personnel interne formé aux soins palliatifs. Mais par ailleurs 82 % des EHPAD font appel à des équipes mobiles de soins palliatifs, 68 % à des réseaux de soins palliatifs ou de santé pluridisciplinaires et 50 % à une équipe mobile de gériatrie.
Autres données notables, les établissements déclarent en moyenne 28 % de résidents ayant rédigé leurs directives anticipées, 93 % de résidents pesés tous les mois, 43 % de résidents ayant chuté depuis leur arrivé et 2 % de résidents ayant développé une escarre au sein de l’établissement. Par ailleurs, les deux tiers des résidents hospitalisés l’ont été en état d’urgence.
Depuis 2010, l’enquête montre une « nette amélioration des pratiques de recueil du consentement et des attentes dans les premiers moments de l’accueil ».
L’enquête Bientraitance a réuni 2015 un échantillon de 4200 EHPAD, dont les trois quarts ont répondu au questionnaire. Elle avait déjà été conduite dès 2008 et renouvelée en 2010.