
En quoi consiste le nouveau bilan de médication pour personnes âgées en pharmacie ?
Un bilan de médication pour les personnes âgées verra prochainement le jour en pharmacie. Cela concerne les patients de 65 ans et plus en affection longue durée ou âgés de plus de 75 ans et polymédiquées. (suite…)

L’EHPAD, un repoussoir pour plus d’un Français sur 2
Pour 56 % des Français, l’image des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) est mauvaise. C’est le résultat du Baromètre santé 360 réalisé auprès de 1002 personnes représentatives par Odoxa et diffusé début juillet. A contrario, 60 % des personnes sondées affirment avoir une bonne image des personnels de santé qui oeuvrent dans les EHPAD.
Dans le même temps, les directeurs d’EHPAD ont une juste perception, quoique surestimée, de l’image de leurs établissements. Interrogés par Odoxa (219 directeurs d’hôpitaux et d’EHPAD), ils estiment que les Français ont une mauvaise image des EHPAD à 69 % et une bonne image de leurs personnels à 84 %.
Si l’image des EHPAD est mauvaise pour une majorité de Français, ce serait notamment le fait du manque de financement dont souffrent ces établissements, qu’ils soient publics ou privés. D’ailleurs, les sondés ne s’y trompent pas, qui estiment à 84 % que les EHPAD ne disposent pas de suffisamment de moyens.
Selon Philippe Denormandie, directeur santé de MNH Group et ancien directeur général adjoint du groupe d’EHPAD et de cliniques Korian, « le mot EHPAD est détestable ». Selon lui, il y a un décalage entre la perception de la population générale, défavorable, et celle des résidents et de leurs familles, qui est bonne.
Plus encore, c’est l’assimilation à la solitude et à la mort qui peut contribuer à ce rejet. « Cela renvoit au sujet sociétal de comment on valorise et on met en avant la mort. Il faut constater par ailleurs que la notion de fin de vie n’est pas mal perçue », souligne Philippe Denormandie.
L’image des EHPAD est aussi étroitement liée aux échos de maltraitance qui peut y être pratiquée. Comme en témoigne le récit de la journaliste Florence Aubenas, « On ne les met pas au lit, on les jette : enquête sur le quotidien d’une maison de retraite », paru dans Le Monde du 18 juillet 2017.

Comment Proust décrivait la vieillesse (1/3)
Bientôt l’été et le plaisir retrouvé du temps de la lecture ! Laurence Grenier, ex-pharmacienne, est éprise de l’œuvre de Marcel Proust, « A la recherche du temps perdu », au point de pouvoir retrouver en quelques instants un passage évoquant la nature, la médecine ou la maladie… et les grands sujets de l’existence, comme toutes ces minuscules sensations qu’il nous reste à découvrir. Invitée du blog gerontofficine, elle livre aujourd’hui à travers le personnage de Tante Léonie une description pudique de la vieillesse, extraite de Du côté de chez Swann :
« Léonie, dit mon grand-père en rentrant, j’aurais voulu t’avoir avec nous tantôt. Tu ne reconnaîtrais pas Tansonville. Si j’avais osé, je t’aurais coupé une branche de ces épines roses que tu aimais tant. » Mon grand-père racontait ainsi notre promenade à ma tante Léonie, soit pour la distraire, soit qu’on n’eût pas perdu tout espoir d’arriver à la faire sortir. Or elle aimait beaucoup autrefois cette propriété, et d’ailleurs les visites de Swann avaient été les dernières qu’elle avait reçues, alors qu’elle fermait déjà sa porte à tout le monde. Et de même que, quand il venait maintenant prendre de ses nouvelles (elle était la seule personne de chez nous qu’il demandât encore à voir), elle lui faisait répondre qu’elle était fatiguée, mais qu’elle le laisserait entrer la prochaine fois, de même elle dit ce soir-là : « Oui, un jour qu’il fera beau, j’irai en voiture jusqu’à la porte du parc. »
C’est sincèrement qu’elle le disait. Elle eût aimé revoir Swann et Tansonville ; mais le désir qu’elle en avait suffisait à ce qui lui restait de forces ; sa réalisation les eût excédées. Quelquefois le beau temps lui rendait un peu de vigueur, elle se levait, s’habillait ; la fatigue commençait avant qu’elle fût passée dans l’autre chambre et elle réclamait son lit. Ce qui avait commencé pour elle – plus tôt seulement que cela n’arrive d’habitude – c’est ce grand renoncement de la vieillesse qui se prépare à la mort, s’enveloppe dans sa chrysalide, et qu’on peut observer, à la fin des vies qui se prolongent tard, même entre les anciens amants qui se sont le plus aimés, entre les amis unis par les liens les plus spirituels, et qui, à partir d’une certaine année cessent de faire le voyage ou la sortie nécessaire pour se voir, cessent de s’écrire et savent qu’ils ne communiqueront plus en ce monde.
Ma tante devait parfaitement savoir qu’elle ne reverrait pas Swann, qu’elle ne quitterait plus jamais la maison, mais cette réclusion définitive devait lui être rendue assez aisée pour la raison même qui, selon nous, aurait dû la lui rendre plus douloureuse : c’est que cette réclusion lui était imposée par la diminution qu’elle pouvait constater chaque jour dans ses forces, et qui, en faisant de chaque action, de chaque mouvement, une fatigue, sinon une souffrance, donnait pour elle à l’inaction, à l’isolement, au silence, la douceur réparatrice et bénie du repos(…).
Laurence Grenier est notamment l’auteur d’une édition abrégée de La Recherche (500 pages au lieu de 3 000 !). On peut la retrouver sur son blog proustpourtous et en ce moment au théâtre Pandora (11e arrondissement de Paris), seule en scène, dans Duetto Marcel Proust.

Dépendance : les idées chocs made in Japan
« Bien vieillir en France en s’inspirant du Japon ». C’est le thème de l’étude sur la dépendance des seniors rendue publique le 30 mai par les laboratoires japonais présents en France (LAJAPF). Créée en 2010, cette association regroupant huit entreprises pharmaceutiques japonaises installées dans l’Hexagone a formulé plusieurs propositions pour améliorer la qualité de vie des seniors et personnes dépendantes et pour soutenir le financement de l’autonomie en France. (suite…)

Médicaments anti-Alzheimer : le déremboursement dans les limbes
Marisol Touraine a entamé depuis quelques semaines le bilan de son action comme ministre de la Santé pendant cinq ans sous le mandat de François Hollande. Et s’en sort parfois avec des pirouettes. (suite…)

Un label « testé et approuvé par les seniors » : opportunisme marketing ou réelle différenciation ?
Afnor Certification a présenté mardi 10 janvier son logo « testé et approuvé par les seniors » ciblant des produits de grande consommation, tels que téléphone, lampe, machine à laver, application numérique. Il permet de mettre en avant des objets « innovants, ergonomiques, fonctionnels, simples d’utilisation, design ».
Evaluation sur l’ergonomie
La certification est attribuée sur la base d’une évaluation prenant en compte l’aptitude des seniors à se saisir d’un objet et du retour que peuvent en faire des experts, ergonomes et ergothérapeutes. Réunis dans un habitat reconstitué, les testeurs, âgés de plus de 60 ans, évaluent donc en conditions réelles ces objets selon 13 critères, notés sur une échelle de 0 à 10.
Le déballage, la facilité d’installation et d’utilisation, l’intuitivité de la prise en main, notamment, sont pris en compte. De leur côté, les experts procèdent à leur évaluation selon leur propre manipulation et en observant les seniors pendant leurs manipulations et l’analyse d’entretiens en face à face.
Apposé sur les packagings
Selon Afnor Certification, la plupart des produits peuvent être aptes à passer l’évaluation, qu’ils soient ou non conçus spécifiquement pour des seniors. Une fois le produit approuvé, le logo peut être apposé sur les packagings et l’ensemble des documents de promotion, y compris le site web. Ce label est valable trois ans, au terme desquels il sera à nouveau testé.
D’ores et déjà, un meuble, un bijou connecté, un système lumineux et des plans vasques affichent ce logo. Suivront une colonne de douche, un réhausseur de prise et un oreiller connecté.

En 2016, des seniors européens bien dans leur peau et leur époque
La retraite vient de sonner et pour les seniors européens c’est le moment de se faire (enfin) plaisir !
Le 2e Baromètre européen de l’Institut du Bien Vieillir Korian, établi à l’été 2016, montre des seniors bien dans leur peau, attachés à leur liberté et leur indépendance. (suite…)

Fin de vie : qui sont ceux qui ont le plus peur ?
Cela n’a rien d’étonnant, la fin de vie est source d’angoisses pour nos concitoyens. Plus intéressant : le détail de ce qui ferait peur aux Français dans les derniers moments de l’existence.
Cela n’a rien d’étonnant, la fin de vie est source d’angoisses pour nos concitoyens. Plus intéressant : le détail de ce qui ferait peur aux Français dans les derniers moments de l’existence. Selon une vaste enquête sur le sujet* menée par l’institut Ifop pour la fondation Adrea et dévoilée mardi 22 novembre, c’est d’abord perdre la tête qui inquiète le plus (pour 55 % des répondants), en lien avec l’entrée dans la dépendance (53 % des répondants). Cela n’exclut pas la maladie et la souffrance physique, qui constituent un second groupe de réponses avec respectivement 43 % et 46 % des adhésions. Dans un troisième bloc, le manque de ressources (36 % des réponses) côtoie la solitude (34 %) et la souffrance morale (33 %) souvent associée à cette dernière.
Il est d’abord intéressant de constater que c’est la perte de lucidité, de la conscience de soi et des autres, qui effrayent davantage qu’une solitude ou une souffrance physique dont on aurait pleinement conscience et qui sembleraient alors plus supportables en comparaison avec la déchéance mentale et physique.
Parmi les répondants, 7 % redoutent l’ensemble des situations présentées. Et ceux qui ont coché toutes les cases sont davantage les jeunes de 18 à 34 ans (10 %), que des seniors de 65 à 74 ans (4 %) ou de plus de 75 ans (7 %). Comme si l’éloignement avec cette période délicate de la vie en rendant le spectre encore plus insupportable…
La fin de vie et ses affres font davantage peur aux professions intermédiaires (catégorie située entre les cadres et les agents d’exécution), soit 11 % des répondants, et aux ouvriers (10 % des répondants), peut-être dans la perspective de devoir supporter les charges financières qui pourraient leur incomber au cours des dernières années de l’existence. Les travailleurs indépendants et les CSP + sont moins nombreux (2 % et 6 %) à se montrer anxieux sur l’ensemble des points énoncés.
Certainement du fait des messages portés par leur religion, les répondants se disant catholiques sont 6 % à redouter l’ensemble des facteurs d’anxiété, tandis que les « sans religion » le sont à hauteur de 10 %.
Par ailleurs, est-ce l’effet d’une anxiété plus générale, les sympathisants du Front national sont 11 % à redouter l’ensemble des facteurs énoncés, contre 4 % pour les sympathisants du Front de gauche ou du Parti socialiste.
*Enquête menée auprès d’un échantillon de 1002 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus.